Quand le Président Chirac lit un discours à l’élysée, tout pétri de certitudes sur l’avenir de la Chine, tel que l’aurait put dire Hu Jintao lui-même, la notion de "souveraineté à la chinoise" s’en trouve renforcée [1]. Ce fut le prix à payer pour que la Chine achète nos Airbus. Il est malheureux que Schroeder en ait fait autant quelques mois auparavant. Faut-il donc que seul les USA continuent à maintenir une vision mondiale et stratégique où les relations internationales ne sont pas réduites à de simples relations commerciales ?
La réaction prévisible des Taiwanais me semble très juste : on ne peut pas traiter par le mépris le seul lieu géographique au monde où des chinois ont mis en place une démocratie, condamant à tout jamais les divers disours sur l’impossiblité culturelle de faire vivre une démocratie pour la culture chinois. Et le gouvernement chinois adore cette version culturaliste de la Nation ; ça lui permet de revendiquer la souveraineté sur une île qui n’a jamais été sous l’autorité du PC.