Souveraineté

Quand le Président Chirac lit un discours à l’élysée, tout pétri de certitudes sur l’avenir de la Chine, tel que l’aurait put dire Hu Jintao lui-même, la notion de "souveraineté à la chinoise" s’en trouve renforcée [1]. Ce fut le prix à payer pour que la Chine achète nos Airbus. Il est malheureux que Schroeder en ait fait autant quelques mois auparavant. Faut-il donc que seul les USA continuent à maintenir une vision mondiale et stratégique où les relations internationales ne sont pas réduites à de simples relations commerciales ?

La réaction prévisible des Taiwanais me semble très juste : on ne peut pas traiter par le mépris le seul lieu géographique au monde où des chinois ont mis en place une démocratie, condamant à tout jamais les divers disours sur l’impossiblité culturelle de faire vivre une démocratie pour la culture chinois. Et le gouvernement chinois adore cette version culturaliste de la Nation ; ça lui permet de revendiquer la souveraineté sur une île qui n’a jamais été sous l’autorité du PC.

[1Lire Wang Jisi, Institute of American Studies, CASS. International relations studies in China today : Achievements, trends, and conditions. 105-129 in chinese : 19-40.

Wang insiste pour dire que le terme international relations (Guoji Guanxi Xue) "is not without political implications. Faced with the westerners’ tendency to de-emphasize national sovereignety for the advocacy of human rights, the Chinese assert that a "new international order" should be established on the basis of international equality and respect for svereignety. The Chinese idea constitutes a sharp contrastwith the notion of establishing "a new world order" advocated rhetorically by US President Goerge Bush in 1991." P.107

"International relations studies in China. A review of the Ford Foundation Past Grantmaking and future choices". Ford Foundation Beijing China, 184 p.

Posté le 10 février 2004