L’Europe laisse le pouvoir aux mafieux

Après l’assassinat de Daphné Caruana Galizia à Malte, une journaliste qui enquêtait sur la corruption au plus haut niveau dans son pays et en Europe, on peut se demander : comment les fonctionnaires européens et le président de la Commission Européenne ferment les yeux sur ce qui ressemble tout de même non seulement à de la corruption, mais à une infiltration mafieuse dans l’appareil d’état d’un état européen. Les juges n’arriveront peut-être jamais à démontrer les responsabilités dans l’assassinat de la journaliste, dans le lavage d’argent sale auprès de la banque Pilatus, dans les faveurs autorisées à des milliardaires d’Azerbaïdjan pour qu’ils puissent s’acheter des passeports européens. Mais comment peuvent-ils autoriser ces foires aux passeports à DubaÏ, où on vend les mérites d’un passeport européen à ces richissimes magnats et mafieux ? Comment peut-on ne pas agir sur ces gens qui puent l’argent sale alors qu’au même moment on durcit les contrôles aux frontières, on fait des deals avec les turcs et le libyens pour empêcher aux migrants asiatiques ou africains de venir en Europe ?

France Inter a diffusé un magnifique reportage sur les suites à l’assassinat de Daphné Caruzana Galizia, grâce au consortium de journalistes rénis dans un consortium de 18 journaux et médias, "Forbidden stories".

L’avant-veille (le 19 Avril 2018), France2 avait passé un petit documentaire sur l’assassinat de la journaliste.

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Posté le 21 avril 2018