Les JO à Pékin

MAJ en jan 2012 : Titre rétabli.

Fin des JO à Pékin. Plus besoin de rester éveillé tard la nuit pour voir les gars et les filles se crever le matin en Chine. Le marathon a été une pièce d’anthologie et la domination absolue des petits kényans et éthiopiens faisait plaisir à voir. Jacques Rogg a montré une fois encore quel ignoble personnage il est par son discours de satisfaction prétentieux. Heureusement RSF a maintenu le cap et a fait un bilan sans complaisance de l’impossible liberté d’expression. De même,les censeurs chinois ont donné l’impression d’en avoir eu aussi un peu marre : sur google.com depuis la Chine interroger ’China’ ou même ’Beijing’ donnait zéro réponses

La cérémonie d’ouverture a été une sorte d’infâme et prétentieuse démonstration de force et de pouvoir sans aucun légèreté. La culture se voulait écrite avec un C majuscule et de l’allégorie lyrique en veux-tu en voilà. Le côté massif et lourd a été le trait dominant. Zhongguo hen da [la chine est très grande], est la première chose qu’on apprend en chinois pour étranger. Les officiels Chinois ont besoin de se le répéter à longueur de cérémonies. Dommage, ils ont loupé l’occasion de se montrer humains. Les officiels chargés des jeux devaient avoir la trouille de ne pas êtr eà la hauteur : trafic de petite chanteuse et faux feux d’artifice ont entâché la cérémonie. Le ’faux-direct’ redouté a donc peut-être eu lieu mais on n’en saura rien ; par contre le faux feux dartifice on n’avait pas prévu....

Heureusement que le spectacle de clôture fut un peu mieux. Notamment en montrant allégoriquement, par le nombre incroyable d’acrobates perchés sur cette tour ronde censée représenter —quoi au juste ?— l’agriculture ou peut-être la crise du logement, à quel point la ville de Pékin manque cruellement de place pour les humains. Placido Domingo assez mal fringué aux côtés de la jolie Song Zuying vêtue comme un arbre de Noël illuminé, avec une jolie ceinture rouge qui rappelait celle que portait les femmes de l’équipe de France pendant la cérémonie d’ouverture, ont eu le bon goût de ne pas chanter un hymne mais une bluette : sympa et léger. De même, que la partie britannique fut rigolote, tout le monde en convient et c’est cela qui manquait dans ces jeux terriblement sérieux.

Durant les jeux, Hua Guofeng est mort. Mr. Todd Bachman, un parent d’un coach américain est mort aussi assassiné pendant qu’il visitait la calme ville. Et les détails de sa mort laissent à penser qu’il est mort non pas seulement tué par un dingue qui s’est suicidé parès son geste mortel mais que l’américain et sa femme furent agressé parce qu’américains. Le sentiment anti-étranger primaire réveillé par les campagnes violentes déclenchées par le Parti y sont peut-être pour quelque chose ?

On va pouvoir reprendre notre train train habituel. Et oublier tout cela pour s’émerveiller sur la grandeur de la Chine. Zhongguo hen da, effectivement.

PS :

Posté le 25 août 2008