Rares sont ceux qui effectivement ont une analyse politique de la situation grecque, non pas une analyse en termes de « corruption » et « d’immoralité » supposée des grecs mais une analyse qui tienne compte de la intention politique. Merci donc à Jean-François Bayart et son article (La « Normalisation » de la Grèce) pour cette analyse politique, enfin, ce qui est tellement rare que ça mérite d’être souligné.
Un détail dans le flot d’analyses de ces derniers jours. L’estimation faite des propriétés de l’état qui pourraient être privatisées seraient s’élèverait à 1,5 milliard. Ceux qui font ces estimations, s’ils sont grecs, devraient être condamnés pour haute trahison (on parle beaucoup de cela à Athènes ces jours-ci, les médias des oligarques ont lancé une attaque frontale contre les députés de Syriza qui n’ont pas voté le train de mesure qui doit être voté aujourd’hui au Parlement). C’est une façon de faire cadeau des propriétés de la Grèce aux riches financiers (allemands ou autres d’ailleurs, le capital n’ayant pas de frontière).