Crise ? Quelle crise ? Merci la Grèce

Pendant que le cirque politique continue en Grèce [1] , on coule. Une chaîne allemande a honnêtement effectué ce reportage qui montre que l’Allemagne non seulement n’a rien payé pour la crise grecque mais en profité allègrement. Sans parler du ’nettoyage’ de la corruption organisée par Siemens... et autres.

Pendant ce temps, le pays coule (sans se "la couler douce"Le journal Le Monde avait publié un petit dessin de Gorce qui montrait des grecs en train de boire peinards...), en Europe on joue à se faire peur sur le thème "la Grèce va sortir de l’Euro, que dis-je, de l’Union", on parle d’un "aller-retour" car ce serait la seule façon de satisfaire au manque de précédent juridique (elle sort et réintègre....), ... L’alliance politique au sommet des libéraux est encore dominante : le parti de Merkel et celui de Rajoy sont le même parti au Parlement et à la Commission avec l’UMP française. Manifestement Hollande n’est pas dans ce cercle qui pousse ses pions. Son pion est cet homme politique irresponsable qu’est Samaras, qui serait moins pire que Tsipras. Il sera moins pire car il sera certainement plus docile puise que la Nouvelle Démocratie fait partie du même parti.

En fait, la crise grecque a cessé d’être importante pour Bruxelles. Seule compte la présence de la Grèce le 28 juin lorsque seront décidé les grandes lignes économiques futures de l’UE. La Grèce ? Non ! La Nouvelle Démocratie.

La Grèce coule : ces derniers jours entre 100 et 500 millions d’Euros sortent des banques de Grèce. Il ne sera pas besoin de faire couler la Grèce, elle a coulé, et coule déjà.

[1Merci à Nicolas Bloudanis - bien que je pense que la solution, contrairement à ce qu’il sous-entend parfois - n’est pas dans ’moins d’état’ mais plutôt dans une prise de responsabilité plus grande, à titre individuel, des fonctionnaires et hommes politiques.

Posté le 12 juin 2012