En honneur à la sanglante année : viande au sang

Recette simple !

J’ai cuisiné récemment un steack au sang en suivant une recette proche de la « sangre encebollada » espagnole - et je l’ai accompagné d’un vin rouge ! Avec des pommes de terres et des épinards.

La sauce c’est le sang avec les petits oignons revenus à feu doux et des aromates simples : poivre et origan.

Excellent, et bien représentatif de mon état d’esprit. Rouge sang.


A manger en écoutant le tango des joyeux bouchers de Boris Vian plus d’actualité que jamais :

C’est le tango des bouchers de la Villette
C’est le tango des tueurs des abattoirs
Venez cueillir la fraise et l’amourette
Et boire du sang avant qu’il ne soit tout noir

Faut qu’ ça saigne

Faut qu’ les gens ayent à bouffer
Faut qu’ les gros puissent se goinfrer
Faut qu’ les petits puissent engraisser
Faut qu’ ça saigne

Faut qu’ les mandataires aux Halles
Puissent s’en fourer plein la dalle
Du filet à huit cent balles
Faut qu’ ça saigne

Faut qu’ les peaux se fassent tanner
Faut qu’ les pieds se fassent paner
Que les têtes aillent mariner
Faut qu’ ça saigne
Faut avaler d’ la barbaque
Pour êt’e bien gras quand on claque

Et nourrir des vers comaques
Faut qu’ ça saigne
Bien fort

C’est le tango des joyeux militaires
Des gais vainqueurs de partout et d’ailleurs
C’est le tango des fameux va-t-en guerre
C’est le tango de tous les fossoyeurs

Faut qu’ ça saigne

Appuie sur la baïonnette
Faut qu’ ça rentre ou bien qu’ ça pète
Sinon t’auras une grosse tête
Faut qu’ ça saigne

Démolis en quelques-uns
Tant pis si c’est des cousins
Fais-leur sortir le raisin
Faut qu’ ça saigne

Si c’est pas toi qui les crèves
Les copains prendront la r’lève
Et tu joueras la Vie brève
Faut qu’ ça saigne

Demain ça sera ton tour
Demain ça sera ton jour
Pus d’ bonhomme et pus d’amour

Tiens ! Voilà du boudin ! Voilà du boudin !
Voilà du boudin ! ...

Posté le 30 décembre 2016